Gevarenwinkel #23 Festival (jour 3) Varenwinkel (Herselt) (28-08-2021) report & photo credits: Paul Jehasse info organisatie: Gevarenwinkel info band: Boogie Boy - Kirri Willy et le Magasin Dabgereux - Stef Paglia - Everyone Is Guilty - Phil Bee info band: Well Well Well - Kai Strauss & The Electric Blues All Stars - Robert Jon & The Wreck © Rootsville 2021 |
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Le samedi 28 août, on s'envole immédiatement avec nul autre que Paul Ambach alias Boogie Boy (Paul Ambach)! Paul Ambach qui est venu fonder "Make It Happen" en 1975 et a ainsi réussi à attirer de nombreux dieux du Rock - Soul et du Blues dans notre pays. Maintenant, lui et son groupe sont la force motrice des chansons rhythm 'n blues de BB King et Ray Charles.
En ouverture avec "Call It Stormy Monday" de T-Bone Walker, le guitariste peut aussi se lancer tout de suite. Immédiatement on passe à la vitesse supérieure avec "Let The Good Times Roll" aka "The Life of Louis Jordan" qui l'a écrit en 1946. On passe une série de tubes et on sent dans "What I'd Say" de Ray Charles. Encore un autre rappel de cet artiste belge pur sang de Rhythm 'n Blues avec l'indélébile "Bring It On Home To Me" de l'emblématique Sam Cooke avec comme résultat final de Boogie Boy.
Il est temps de passer pour la première fois sous tente roots pour une représentation de "Kirry Willy et le Magasin Dangereux". ("Rocky" Bruno "Chilly" Willy, De Kirri, Chris Holemans, Louis Claes, Bas Aerts et Marc Steenbergen). Tous des gars du crû que nous connaissons bien et qui vont nous distiller une musique oscillant entre la joie de vivre et les accents New Orléanais et tout le tremblement jusqu’au Boogie Woogie de feu. Ils commencent avec « Checking up in my Baby » un peu d’espagnol avec « He Baby Que Paso ».
Ensuite un « Hello Josephine » plus lent que l’original. « Baby Please ». Mais savant un petit « memorial » à Charlie Watts qui vient de nous quitter « It’s All Over Now ».On passe au Boogie de folie avec « Mama Told, Papa Boogie » et nous voici en Louisiane avec « New Orleans ». Puis un bon « Brown Eye Girl » Pour finir en rappel et une petite farandole dans le public avec « All Night Long ». Le moment le plus festif de notre journée, un plaisir !!!
Pour l'invité suivant, c'est à nouveau un mouvement de population sous la tente pour une dose de blues rock et rock avec le également local "Stef Paglia Trio". Il ne se contente pas d’être le guitariste de nos Bluesbones nationaux, il sait aussi prendre les devants pour créer son propre groupe. (Son trio est composé de Geert Schuurmans à la basse et Sven Bloemen à la batterie).
Un set solide et après 'Scuttle Buttin' de SRV suivi 'The Unknown' et 'Warmth place of Cold'. De très bons solis distillés par Stef font beaucoup de plaisir à la foule de la tente. Avec 'Freedom', nous avons une reprise inhabituelle de Jimi Hendrix. Au menu également, des chansons comme 'Dirty Woman', 'Crush On You' ou le poignant 'Mystery Heaven, écrit pour son défunt père.
Du côté de la tente Roots, des Liègeois, tiens donc, derrière le nom « Tout le monde est coupable » se cachent Mirco Gasparrini, Jérôme Mardaga, Charles Perrin, Eric François et Pierre Mulder. "Everyone is Guilty".Un voyage à travers la terre alternative mystique de Denver, le folk stérile des Appalaches et le blues fantomatique du Gun Club.
Il s'est rendu à Denver, Colorado pour enregistrer leur album "A Wolf & A Lamb" sous les oreilles attentives de Slim Cessna et Dwight Pentacost, deux membres du groupe "Slim Cessna's Auto Club", fondateurs de Denver Sound. Au cours de cette aventure, le documentaire "La route d'un agneau" a été tourné par la vidéaste Caroline Poisson. Cette formation Alt-country s'ouvre avec l'intro envoûtante de la chanson titre "Lamb". L'album comprend également les chansons "Dust to Dust" et "Fire Horses". J’ai bien aimé quand il a pris son banjo pour nous jouer « Fake Cowboys ».
Retour vers le châpiteau pour y entendre et voir Phil Bee Band. Ce « hollandais » belge est né à Jemappe sous le nom de Philippe Bastiaans. Il a obtenu énormément de récompenses pour son œuvre. Sa dernière plaque est très réussie "Against The Wind" de 2020. Et le groupe commence par l’annonce faite par la toute jeunette « Julie Varenwinkel ». Immédiatement avec l'ouverture "Down The Line", tout le monde a dû admettre que la qualité est au premier plan ici. Après "I Love You More Than You Ever Know" dans la version du seul et unique "Donny Hathaway" de l'album "Again The Wind".
le tout aussi beau et peek-a-boo "Soulshine" avec un magnifique duel de guitares par Pascal Lanslots et Guy Smeets. "Got To Get Better" nous offre un autre intermezzo très funky du bassiste de service. Comme rappel petit changement et non pas le légendaire With a little help from my friend mais ici « Big Legged Woman ». Prestation sans faille un vrai régal.
A nouveau tente Roots avec la première partie car divisé en deux parties d’une demi-heure « Well Well Well » avec Gert Servaes (batterie) pris entre deux Liègeois Renaud Lesire (guitares) et fabian Benardo (Harmo). Deux membres des "Boogie Beasts" qui, avec Renaud Lesire, font revivre le "North Missisippi Hill Country Blues" de RL Burnside. Le rythmes hypnotiques sur "Wild About Them". Les rainures de harpe de "Lord Benardo" se sont balancées sans effort à l'arrière de la tente.
Ils aiment l'appeler "Kick Ass Boogie". La « Slide » impressionnante de Renaud Lesire sur le classique "Goin’Down South" a rendu tout le monde obsédé par les mouvements tremblants. « RL Burnside is in the House » ! Avec des chansons comme "Poor Black Mattie" et "Goin' Away", le temps passe trop vite.
Retour à la « stage » principale pour "Kai Strauss & The Electric Blues All Stars". Kai, allemand est super connu chez nous après des passages ici même avec Mike Wheeler en « front guitar man », au Borderline de Diest et à Hasselt au Musiekodrom, il est bien connu chez nous. L'année dernière, à 50 ans, il a sorti son sixième album, justement intitulé "In My Prime", dont il nous a joué pas mal de morceaux dont un dédié à son Boss « Im A Guest On The House Of The Blues ». Strauss est un musicien accompli avec un style distinctif, élevé du respect qu'il a pour ses idoles (notamment Buddy Guy)avec une dédicace « In My Prime » titre éponyme de son dernier album donc.
Il connaît tous les pionniers : Guitar Slim, Luther Tucker, les trois Kings, Otis Rush et Magic Sam. On ne peut l'épingler à personne, et pourtant ils vivent tous de son jeu, à la fois traditionnel et contemporain. Kai est flanqué d'une alliance de musiciens internationaux, dont les grooves du saxophoniste Thomas Feldman ne sont pas des moindres. L'ouverture instrumentale avec le standard de jazz "Watermelon Man" de Herbie Hancock. Kai Strauss et ses All Stars sont de premier ordre et même si vous n'êtes pas toujours obsédé par le Chicago Blues.
Retour à la Roots Tent pour la deuxième partie de « Well Well Well » où Fabian se sens encore plus excité (7 fois présent au Gevarewinkel, un exploit) et fait le show comme on l’aime. Le "North Mississippi Hill Country Blues" est toujours de rigueur et nous ne refusons pas une deuxième volée, « Let It Shine », « Tell Me Baby », « Someday Down » et « Goin’ Down », encore « Train Train Train » avant de redescendre pour le point final sous le chapiteau.
Comme je dis dernière représentation avec « Robert Jon & The Wreck » pour une plongée dans le « Southern Rock » bien léché. Le 3 septembre sortira leur nouvel album "Shine A Light On Me Brother", mais ici moins de musiciens pas une section de cuivre malheureusement mais Steve Maggiora derrière le Hammond essaye de nous faire oublier les cuivres.
Robert Jon au chant et à la guitare, nous avons également Andrew Espantman (batterie, choeurs), Steve Maggiora (claviers, choeurs), Henry James (guitare, choeurs) et Warren Murrel (basse, choeurs). La chanson titre est excellente et sonne bien "Shine A Light On Me Brother ». "Everyday" où, à côté du gospel plein d'espoir et des riffs de guitare d'Henry James, ils viennent percer le sentiment nécessaire du rock sudiste. Une longue mais belle prestation pour clôturer cette magnifique édition du (Ge)varewinkel festival.
Merci à tous les bénévoles pour la très bonne organisation du (Ge)varewinkel que nous pourrons surnommé celle du « Covid Safe Ticket »
A l’année prochaine.